Cloche en cubes
Vous avez ramené de vos dernières vacances d’été un casse-tête en bois. Il s’agit de 4 dés possédant des faces de différentes couleurs (rouge, jaune, vert, noir), autant de cubes qu’il s’agit d’arranger dans un écrin en bois de manière à ce que sur chaque face (haut bas, avant, arrière) apparaissent les 4 couleurs. Une petite photo valant mieux qu’un long discours confus, voyez l’engin par vous même.
Facile et amusant, avez-vous pensé. Et de tranquillement disposer le petit jeu dans vos lieux d’aisance, histoire de stimuler occasionnellement vos méninges et pourquoi pas celles des invités curieux.
Seulement voilà, vous n’êtes jamais arrivée à résoudre ce défi. Il faut dire que vous n’êtes pas d’un naturel très patient et que l’absence de réussite vous agace vite. Manque de chance, le précieux papier contenant la solution a disparu, et vous soupçonnez fortement Monette de l’avoir utilisé pour ses bricolages. Il ne vous reste plus qu’à faire fonctionner votre neurone gauche. Ou le droit, les jours pairs.
Que vous soyez ainsi confrontée à vos limites est certes désagréable, mais vous arrivez à vivre avec. Vous parvenez encore à prendre la chose avec philosophie quand Darwin ressort des toilettes en annonçant tranquillement qu’il a réussi le casse-tête. Bah, un simple coup de bol, la chance du débutant. Vous démontez vicieusement le jeu, essayant de comprendre la logique, le truc, et de réitérer l’exploit. En vain. Vous reposez subrepticement la diabolique chose et la reléguez dans les limbes de votre esprit.
Jusqu’au prochain passage de Darwin, qui râle qu’on lui a défait son casse-tête et qu’il a dû le recommencer. Vous manquez vous étrangler de surprise. Démontez tout et lui demandez de le refaire, là sous vos yeux. Hurlements de protestation du schtroumpf qui ne voit manifestement pas l’intérêt de démonter un jeu si c’est pour le remonter droit derrière.
N’empêche que le lendemain, les cubes se sont mystérieusement remis dans le bon ordre.
Quelque part, c’est franchement vexant.